Delanchy, un transporteur français qui a pris le virage écologique en utilisant des camions qui roulent au bio GNV
Dernièrement l’affaire a défrayé la chronique : le 12 juin dernier, le Ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, a donné le feu vert au groupe pétrolier Total pour importer de l'huile de palme en France afin de fabriquer des bio-carburants dans son usine de la Mède dans les Bouches-du-Rhône. Aussitôt la FNSEA, principal syndicat agricole, dont certains adhérents cultivent des champs de colza et tournesol, dont l’huile sert également d’additif à des carburants pour l’automobile que d’aucuns voudrait plus verte, a vu rouge. Mais avec de l’huile de palme ou colza, ces carburants sont-ils aussi verts que l’on veut bien nous le dire et ne serions-nous pas en présence d’une vaste opération de Green Washing ?
Pour le groupe Total qui cherche à diversifier sa production et surtout se donner une image d’entreprise vertueuse, la reconversion d’une usine qui raffinait du pétrole brut jusqu’en 2016, en « bio-raffinerie », est une aubaine. Mais pour cela le pétrolier devra importer 500 000 tonnes d’huile de palme, soit trois fois plus que la production mondiale actuelle.
De quoi faire dresser les cheveux sur la tête du premier écologiste venu, puisque cette importation en provenance d’Amazonie et d’Asie du sud-est va accroitre la déforestation de forêts tropicales, dans des régions déjà fortement impactées. Sans compter le réchauffement climatique et la destruction de la biodiversité que cela va entrainer. Alors toujours vert le carburant proposé par Total ? Pas vraiment.
La fédération agricole qui s’oppose à l’importation d’huile de palme, ne fait pas mieux. Car si les producteurs de palmiers devront détruire une partie des grandes forêts, véritables poumons de la planète, les agriculteurs français ne sont pas en reste. Pour produire le colza et le tournesol, nécessaires à la production de carburants verts, il faut en passer par l’agriculture intensive, laquelle nécessite des surfaces importantes de zones de cultures sur lesquelles les forêts, bosquets et autres indispensables au maintien de la biodiversité locale et à la diversité des sols, sont détruits sans état d’âme. Sans compter l’utilisation de pesticides et autres produits proposés par l’industrie de l’agro-chimie qu’il va falloir utiliser pour produire en quantité et en qualité suffisante.
Pour le groupe Total qui cherche à diversifier sa production et surtout se donner une image d’entreprise vertueuse, la reconversion d’une usine qui raffinait du pétrole brut jusqu’en 2016, en « bio-raffinerie », est une aubaine. Mais pour cela le pétrolier devra importer 500 000 tonnes d’huile de palme, soit trois fois plus que la production mondiale actuelle.
De quoi faire dresser les cheveux sur la tête du premier écologiste venu, puisque cette importation en provenance d’Amazonie et d’Asie du sud-est va accroitre la déforestation de forêts tropicales, dans des régions déjà fortement impactées. Sans compter le réchauffement climatique et la destruction de la biodiversité que cela va entrainer. Alors toujours vert le carburant proposé par Total ? Pas vraiment.
La fédération agricole qui s’oppose à l’importation d’huile de palme, ne fait pas mieux. Car si les producteurs de palmiers devront détruire une partie des grandes forêts, véritables poumons de la planète, les agriculteurs français ne sont pas en reste. Pour produire le colza et le tournesol, nécessaires à la production de carburants verts, il faut en passer par l’agriculture intensive, laquelle nécessite des surfaces importantes de zones de cultures sur lesquelles les forêts, bosquets et autres indispensables au maintien de la biodiversité locale et à la diversité des sols, sont détruits sans état d’âme. Sans compter l’utilisation de pesticides et autres produits proposés par l’industrie de l’agro-chimie qu’il va falloir utiliser pour produire en quantité et en qualité suffisante.
Un blanchiment écologique soutenu par les pouvoirs publics
Alors les bio-carburants et notamment les bio-diésels, utilisés par certaines entreprises, notamment de transports, pour s’acheter une bonne conduite, ne seraient-ils pas un leurre ? Plutôt que contribuer à la protection de l’environnement en réduisant la pollution due au gaz qu’émettent bus et camions, ne contribueraient-ils pas à entretenir cette notion de blanchiment écologique initiée par les pétroliers à des fins commerciales, soutenue d’ailleurs par les pouvoirs publics ? Une manipulation de l’opinion de plus en sensible aux questions environnementales, -, le label Bio ouvre de nouveaux marchés -, que dénoncent les associations écologiques et altermondialistes.
Si les bio-carburants couvrent l’ensemble des carburants et combustibles liquides, solides ou gazeux produits à partir de la biomasse et destinés à une valorisation énergétique dans les transports et le chauffage, comme le rappelle le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire , il convient de faire une distinction entre ceux qui sont issus de l’agriculture intensive et ceux qui sont issus de la valorisation des déchets, et ajoutés sous formes d’additifs ou proposé sous forme d’alternative, comme le bio GNV (Gas Naturel pour Véhicule).
En effet, si les additifs issus de l’agriculture intensive n’apportent rien sur le plan écologique, bien au contraire, puisqu’ils ne font que déplacer les problèmes environnementaux vers d’autres territoires, la production de gaz issu de la méthanisation, c’est a dire du processus naturel biologique de dégradation de matières organiques ( traitement des ordures ménagères, stations d'épuration, digesteurs agricoles, …) , est toute autre.
Alors plutôt que d’appeler bio-carburants les combustibles dont les additifs sont issus de l’agriculture, ne serait-il pas plus judicieux et plus honnête de les appeler « agro-carburants », comme le suggèrent déjà certains écologistes. Ces derniers, dans le cadre de manifestations organisées dans les stations services du groupe Total, mais aussi dans celles de la grande distribution, appellent au boycott des bio-diésel et autres carburants dont la publicité vante le mérite environnemental de leurs produits. Un réflexe citoyen qu’il convient d’adopter si l’on ne veut que notre climat soit bouleversé par cette agriculture intensive et destructrice, qu’elle soit pratiquée à l’autre bout du monde ou à deux pas de chez-nous.
Si les bio-carburants couvrent l’ensemble des carburants et combustibles liquides, solides ou gazeux produits à partir de la biomasse et destinés à une valorisation énergétique dans les transports et le chauffage, comme le rappelle le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire , il convient de faire une distinction entre ceux qui sont issus de l’agriculture intensive et ceux qui sont issus de la valorisation des déchets, et ajoutés sous formes d’additifs ou proposé sous forme d’alternative, comme le bio GNV (Gas Naturel pour Véhicule).
En effet, si les additifs issus de l’agriculture intensive n’apportent rien sur le plan écologique, bien au contraire, puisqu’ils ne font que déplacer les problèmes environnementaux vers d’autres territoires, la production de gaz issu de la méthanisation, c’est a dire du processus naturel biologique de dégradation de matières organiques ( traitement des ordures ménagères, stations d'épuration, digesteurs agricoles, …) , est toute autre.
Alors plutôt que d’appeler bio-carburants les combustibles dont les additifs sont issus de l’agriculture, ne serait-il pas plus judicieux et plus honnête de les appeler « agro-carburants », comme le suggèrent déjà certains écologistes. Ces derniers, dans le cadre de manifestations organisées dans les stations services du groupe Total, mais aussi dans celles de la grande distribution, appellent au boycott des bio-diésel et autres carburants dont la publicité vante le mérite environnemental de leurs produits. Un réflexe citoyen qu’il convient d’adopter si l’on ne veut que notre climat soit bouleversé par cette agriculture intensive et destructrice, qu’elle soit pratiquée à l’autre bout du monde ou à deux pas de chez-nous.